C’est à Sète dans le quartier de la Pointe courte que Babu Bommel a installé son atelier en 2000. Ce quartier de pêcheurs, filmé par Agnès Varda et cher à Georges Brassens, inspire le peintre-photographe originaire du Nord.
« Je suis vraiment devenu un Pointu en tombant dans le canal en plein mois de février« . Babu Bommel explique ainsi au journaliste de Midi Libre, un brin intrigué par son installation sur La Pointe, comment l’anecdote qui a fait le tour de l’île singulière, lui a permis de s’intégrer. Le peintre nordiste vient y chercher la lumière mais aussi la proximité des bateaux, l’âme d’un port.
L’homme étonne. Il peint, sculpte, pêche et apprend à danser le tango. Le vernissage de son exposition sétoise en juin 2014, sera d’ailleurs suivi d’une Milonga organisée sur le quai tout proche.
Le tango a toujours pris une place prépondérante dans la peinture de Babu Bommel. « Le tango c’est une manière de prendre la vie, d’accepter la vie. » précise-t-il. Il fait référence, bien sûr, au mouvement, à la musique, à la chaleur mais évoque plus avant une nourriture, une source de vie.
Le thème de la danse est récurrent tout comme celui des corps. « Il existe beaucoup de corps dans ma peinture, des corps habillés, des corps nus, des corps nus et rhabillés « ajoute le peintre avec malice.
« Je suis un flamand, il ne faut pas l’oublier, prévient Babu Bommel, les Flamands ont un humour lourd, un peu gras et très surréaliste. » C’est ainsi que la parodie s’immisce souvent dans son travail.
A l’atelier de Sète s’ajoute aujourd’hui celui de Montpellier. Si l’huile est la matière première du travail de Babu Bommel, le support dépasse la toile pour conquérir le bois ou des objets de la vie.
Laurence Creusot
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